Quatre cents ans après sa naissance, Molière continue de nous toucher, de nous fait rire, de nous surprendre, de nous éclairer, comme si ses pièces avaient été écrites hier. Qu'il nous soit tellement proche ajoute à son mystère. Par quelle magie, quand l'humour de tous les autres grands auteurs ne cesse de s'affadir avec le temps, sa force comique conserve-t-elle, aujourd'hui encore, toute sa puissance ? Pourquoi ses héros, réduits à quelques traits ou traversés d'aspirations contradictoires, animés par des lubies, aveugles à eux-mêmes, parviennent-ils à nous révéler des dimensions insoupçonnées de la condition humaine ? Comment le pur plaisir du jeu théâtral et de ses variations, premier moteur de ses pièces, devient-il, sous sa plume, un instrument de précision capable de dévoiler les motivations les plus secrètes des personnages ? C'est que Molière est le seul auteur (hormis peut-être, à ce niveau, Charlie Chaplin) dont le génie découle entièrement de celui qu'il avait comme acteur. Au demeurant, si l'on veut en révéler toute la profondeur, il faut aborder ses comédies comme des partitions musicales : pour nous faire ressentir les vrais enjeux de la pièce, les acteurs doivent y déchiffrer les émotions, sans cesse changeantes et surprenantes, qu'ils auront à vivre sur la scène. Chez Molière, en effet, ce sont les émotions qui révèlent et jugent ce que les actes, les pensées et les paroles des personnages travestissent. Sous cet angle, l'originalité de Molière apparaît avec une évidence et une simplicité nouvelles : les milliers d'ouvrages brillants qui lui ont été consacrés ont eu tendance à estomper les intentions du dramaturge, à force d'interprétations conceptuelles, morales, esthétiques ou historiques. Ce retour amoureux au Molière des origines, qui est le Molière de toujours et de demain, est celui que nous propose ici le 463e Sociétaire de la Comédie française, Francis Huster.
DIRE LE VERSUn vers n'est rien s'il n'est pas dit. Cela est vrai partout, mais singulièrement en français, où le vers de la tragédie est aussi celui de l'épopée et de la poésie lyrique : l'alexandrin, clé de toute la poésie depuis Ronsard jusqu'à Rimbaud. Encore faut-il qu'il soit dit comme il doit l'être. Mais bien dire un vers, cela ne relève ni de l'humeur du moment ni de recettes artisanales. Le recours essentiel est tour autre : c'est la langue. Moyennant les lois de la langue et moyennant les règles du vers qui s'en déduisent facilement, chacun saura manier l'alexandrin. Il lui appartiendra de régler sa voix et son souffle sur ce qui est ainsi requis. Enfin, il pourra dire. c'est-à-dire entendre et faire entendre le vers - ce qui est un plaisir. 660/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312271180001
HERNANIDans une Espagne de folie et de grandeur, Hernani, seigneur castillan devenu chef de bande et proscrit, dispute au roi Don Carlos – le futur Charles Quint – l'amour de Doña Sol, qui doit épouser son vieil oncle Don Ruy Gomez. Il ne recule devant aucun défi, aucune vengeance, ni aucune trahison. Il est " cette force qui va ", prêt à mourir pour sa belle. Toutes les frontières du théâtre et de la réalité éclatent dans cette pièce. Hernani est un drame rêvé où les machinations rocambolesques conduisent à de bouleversantes scènes d'amour. Hugo veut être " Shakespeare ou rien ". Cette pièce fera de lui le dieu de la génération romantique...110/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312001868473
HERNANI ET "LA BATAILLE D'HERNANI"ans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en sept points : - MOUVEMENT LITTERAIRE : Le "mal du siècle" ou les tensions entre le Moi et l'Histoire - LIRE - ECRIRE - PUBLIER : C'est un scandale ! Les batailles d'Hernani - GENRE ET REGISTRE : Identités du drame romantique - L'ECRIVAIN A SA TABLE DE TRAVAIL : Le "miroir de concentration" du drame - GROUPEMENT DE TEXTES : La question de l'identité sur scène, figures de l'errance et du doute - CHRONOLOGIE : Victor Hugo et son temps - FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture. Recommandé pour les classes de lycée.200/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312001868465
LE PERE - LA MERE - LE FILSLa douleur : tel est le motif commun de cette "trilogie involontaire", selon l'expression de son auteur. Celle du père, lorsque tout ce qui l'entoure se déforme peu à peu, lieux, visages, objets. Celle de la mère, que le sentiment de solitude terrasse, après le départ de son enfant. Celle du fils enfin, atteint d'un mal-être que rien ne semble pouvoir guérir.Mais, tandis que les certitudes se muent en sables mouvants, l'humour et la dérision ne cessent d'émailler les répliques, ancrant les personnages de ces "farces noires" dans une réalité illusoire, juste avant le point de bascule. Le sentiment tragique d'un trouble dans le réel rend ces pièces universelles, et fait de Florian Zeller l'auteur francophone vivant le plus joué dans le monde. La couverture peut différer .510/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2311001858567