Lorsque Freud a convoqué OEdipe sur le devant de la scène de la psychopathologie, les hellénistes ont vu dans sa démarche une impardonnable récupération et depuis des décennies, psychanalystes et hellénistes campent sur leurs positions, dans un dialogue de sourd propice aux plus exquis malentendus. Claude Crozon Navelet s'est d'abord engagée dans une relecture des tragédies oedipiennes de Sophocle (Oedipe Roi, Oedipe à Colone, Antigone) pour des raisons essentiellement cliniques, liées au thème de la filiation. Confrontée à la flamboyante folie des héros et à l'implacable machinerie construite par Sophocle, subjuguée par la qualité des conflits mis en scène, par leur structuration et leur dynamique, elle s'est alors avancée dans une étude précise qui démêle l'écheveau des contradictions, des à-peu-près et des lacunes qui ont circulé entre la théorie psychanalytique et ses sources. Ses analyses montrent que si les critiques des hellénistes sont loin d'être toutes justifiées, il n'en reste pas moins que l'OEdipe de Freud n'est pas celui de Sophocle, et que - coup de théâtre ! - le poète offre un modèle bien plus riche encore pour la psychopathologie que ce que la psychanalyse a pu avancer. Si la lecture patiente de Claude Crozon Navelet permet de réhabiliter un dialogue critique entre disciplines, en précisant sous quelles conditions les emprunts de la psychanalyse à la mythologie et la tragédie grecques sont valides, elle permet aussi d'enrichir la réflexion sur les structures interprétatives de chaque discipline. En effet, l'auteur montre que les questions cliniques soulevées avec les outils de la théorie psychanalytique recoupent celles que les hellénistes rencontrent avec leurs propres outils, et que les réponses données à ces questions par les uns et les autres varient en fonction de leurs modèles théoriques (implicites ou explicites). Ce livre, qui se donne à lire comme une enquête, rebondissements à l'appui, intéresse donc évidemment les psychanalystes et ceux pour qui la théorie analytique constitue une référence ; il concerne tout autant ceux qui ont affaire au problème de l'interprétation : anthropologues, philologues, exégètes, metteurs en scène et acteurs en particulier.
QUAND CES CHOSES COMMENCERONTCes entretiens avec Michel Treguer montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard. Sans doute peut-on compter sur les doigts de la main les " intuitions " comme celles de René Girard qui, en un siècle, déchirent et restructurent le ciel des idées. Pour l'auteur de La violence et le sacré, un même mécanisme, les mêmes valeurs ou les mêmes pièges sont à l'œuvre dans la naissance des religions, le triomphe du communisme, le règne de l'" humanitaire " : le mimétisme. Ces entretiens avec Michel Treguer – admirateur et critique de l'œuvre de son interlocuteur –montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard. Les " choses " ont-elles vraiment commencé ?440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2403001903750
TOUT SUR LE HARCELEMENT ! TOME II - SOUMETTRE OU DEMETTRECette somme en deux tomes étudie la conscience et l'intention chez le harceleur, distingue la perversion et la paranoïa dans les types de harcèlement et enfin, offre des outils de résilience pour retrouver une sécurité intérieure, sortir de l'aliénation et du traumatisme.1,210/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2403001903744
LA FABRIQUE DE NOS SERVITUDESDans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les véritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883042
LA VIOLENCE ET LE SACRE« Comment les cultures archaïques se protégeaient-elles des rivalités mimétiques ? C’est pour répondre à cette question que j’ai écrit La violence et le sacré », explique René Girard. Dans cet essai audacieux et percutant, il met l’accent sur le rôle de la « violence fondatrice » et sur celui de la « victime émissaire » pour expliquer les premières institutions culturelles et sociales. Une vaste culture ethnologique et des références incontestables permettent à l’auteur de construire une théorie nouvelle du sacré, et de donner une interprétation convaincante de nombreux thèmes mythiques et rituels (la fête, les jumeaux, les frères ennemis, l’inceste, le masque, etc.) dont la signification profonde n’apparaît ici avec tant d’évidence que parce qu’ils sont étudiés, pour la première fois, dans leur unité. Enfin, le plus grand mérite de René Girard est peut-être dans la clarté et dans l’élégance de son exposé. Libéré de toutes les obscurités tenant aux jargons initiatiques, voici un livre d’une grande importance scientifique qui est aussi une magnifique œuvre littéraire.
René Girard a notamment publié dans la collection « Pluriel » Mensonge romantique et vérité romanesque, Les Origines de la culture et Celui par qui le scandale arrive.570/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883032