Et si la science économique avait tout mis à l'envers ? C'est la proposition que font les auteurs de ce petit livre en se situant explicitement dans la voie ouverte par Gabriel Tarde (1843-1904). Ils proposent une complète inversion de nos habitudes : rien dans l'économie n'est objectif, tout est subjectif ou, plutôt, intersubjectif. Les idées mènent le monde ; la superstructure détermine "" en première et en dernière instance "" les infrastructures, lesquelles, d'ailleurs, n'existent pas... _x000d_
L'économie récente, celle que Tarde observe depuis sa chaire au Collège de France, celle de la lutte des classes, de la première grande globalisation, de la migration massive du genre humain, celle des innovations frénétiques ponctuées par les grandes expositions universelles, du découpage des empires coloniaux, n'offre en aucune manière le spectacle d'un avènement de la raison. Mais plutôt le spectacle de passions d'une intensité inouïe. _x000d_
Qu'est-ce alors que l'économie ? C'est la science des intérêts passionnés, expliquent les auteurs. C'est cet entrecroisement, au cœur de la science économique, que les économistes ont à la fois entrevu et, chose étonnante, aussitôt fui avec horreur comme s'ils y avaient vu la tête de Gorgone. "
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En forme ? Des analystes saluent ses élans de croissance, auscultent ses ralentissements, relèvent les signes avant-coureurs de crise. Des indicateurs devenus familiers, tel le PIB, lui donnent sa consistance.
La notion d’économie nationale n’a pourtant rien de naturel. Elle est le produit d’un lent travail d’institutionnalisation entrepris durant l’entre-deux-guerres dans l’espoir de redonner à l’État une marge de manœuvre, de lui fournir de nouveaux terrains d’intervention.
L’auteur explore le travail des économistes, statisticiens, représentants patronaux et syndicaux, responsables politiques et administratifs qui ont accumulé les preuves de l’existence d’une entité économique dont on peut mesurer les variations. Après avoir servi de cadre privilégié à la planification, l’objet primordial ainsi créé a aussi révélé sa face contraignante, lorsqu’en période de crise l’État subit l’économie plus qu’il n’agit sur elle.
Thomas Angeletti est sociologue, chargé de recherche au CNRS à l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO).1,430/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270620002
L'ECONOMIE, TOUT SIMPLEMENT - MIEUX COMPRENDRE LA COMPLEXITE DU MONDE ACTUELComment expliquer l'inflation ? Qu'est-ce que le PIB ? Comment apparaissent les crises économiques ? La mondialisation, est-ce une chance ou une catastrophe ? L'économie semble souvent soit compliquée et difficile d'accès, soit peu convaincante et incapable de rendre compte du réel. Comprendre l'économie est pourtant devenu incontournable pour appréhender le monde dans lequel nous vivons. Conçu comme une référence pour toute la famille, ce livre entièrement illustré constitue une introduction pédagogique et ludique aux concepts, aux enjeux et aux dynamiques économiques. Enrichi de dessins évocateurs, de photos d'archives et de cartes détaillées, il propose une approche divertissante et originale de l'économie, selon trois axes :
Des REPÈRES HISTORIQUES, car on comprend mieux les événements d'aujourd'hui quand on connaît le monde d'hier. Des FOCUS RÉGIONAUX pour cerner les problématiques spécifiques des différentes régions du monde. Des QUESTIONS CONTEMPORAINES afin de mieux saisir les enjeux du monde actuel.
S'appuyant sur une mise en page dynamique, chacun des chapitres, très structuré, vous permettra de vous informer, en fonction de votre niveau de connaissances et de votre degré de curiosité : un aperçu rapide vous permettra d'aller à l'essentiel, des zooms vous aideront à intégrer les notions- clés et des approfondissements vous inviteront à aller plus loin.1,480/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270620001