Mengdie : c’était le prénom qu’il s’était choisi, inspiré directement du grand penseur taoïste Zhuangzi. Mengdie : le rêve et le papillon, quand, entre réveil et demi-sommeil, Zhuangzi se demandait s’il était bien Zhuangzi rêvant d’être papillon ou s’il n’était pas plutôt papillon rêvant d’être Zhuangzi.
Ce qu’il y a dans ce choix de la part de Zhou Mengdie, comme nom de plume puis comme propre nom d’état-civil, c’était sans doute, outre la volonté de s’ancrer dans la plus profonde et plus ancienne pensée chinoise, le formidable désir de liberté que cette pensée cristallise, de se laisser errer dans les plus lointaines contrées du rêve, mais aussi de parcourir les plus insolites dimensions de l’esprit, où se relativisent les points de vue et s’échangent les identités. Malgré, ou précisément en raison de, tous les augures et toutes les adversités.
C’est, en tout cas pour sa part la plus spécifique et la plus originale (il est aussi toute une part lyrique plus ou moins contrariée), l’image d’un homme en chemin que nous propose la poésie de Zhou Mengdie, engagé dans un voyage essentiellement anagogique. Car si tout semble se passer surtout sur les chemins, ou dans le dehors des déserts ou des friches, il s’agit d’un regard tourné vers l’intérieur, en un cheminement vers la Libération, ou l’Éveil, c’est-à-dire avec le désir de contempler son visage « tel qu’il était avant sa naissance ».
Ouvrage publié et traduit avec le concours du Minsitère de la Culture de la République de Chine (Taïwan) et du Centre culturel de Taïwan à Paris.
Quand des soldats surgissent dans le bourg où vit la famille Shen pour imposer le communisme, les deux frères, Shen Erchong et Shen Erya, refusent de se mettre au service des nouveaux maîtres. Étiquetés réactionnaires et traîtres, ils sont arrêtés, emprisonnés et spoliés de leurs maigres biens. Isolés et menacés, ils n’ont plus qu’un seul choix : la soumission ou l’exil. Shen Erchong se réfugie à Taiwan, tandis que Shen Erya reste, au risque d’endurer le statut de paria et de subir le cycle sans fin des persécutions. Que va-t-il advenir de leur famille désormais brisée ? Réussiront-ils à se retrouver ?
Dans un puissant langage graphique alliant force et sobriété, le propre arrière petit-fils de Shen Erya, Fish Wu, nous raconte ici l’histoire tragique de sa famille, symbole de la faillite d’un monde face au totalitarisme chinois.
Traduit du chinois par Bertrand Speller1,370/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2402001894214
D'UN KARMA L'AUTRE 百年密意Enfant de paysans pauvres de la Chine centrale, frâichement diplômé d'une université de troisième zone, Zang DongMing se fait embaucher comme vendeur dans un magasin de porcelaine. Peu de temps après, sn patron l'entrîne dans un coup foireux qui lui fera passer cinq années en prison. Après avoir purgé sa peine, il se lance dans l'immobilier grâce à une partie de l'argent du délit que son patron a déposé sur un compte. Mais, alors qu'il est sur le point de réaliser un projet ambitieux, il tombe sur Wu YanLi qu'il avait perdue de vue depuis l'enfance. Ces retrouvailles inespérées vont ébranler ses certitudes et le replonger dans les méandres de son histoire familliale.
Ce livre est la première traduction en français d'un roman de Yang ZhiPeng. Il a été traduit du chinois par Marc Raimbourg et illustré par le peintre Zhou YuGuang.
Yqng ZhiPeng, né en 1955 dans le Shanxi, est l'auteur de plusieurs romans et reportages pour lesquels il a reçu de nombreuses récompenses en Chine.400/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2402001887399