L'auteur a publié notamment en 1998, chez Odile Jacob dans la collection «Le champ médiologique», un essai remarqué par la critique : L'invention du Christ. Genèse d'une religion. Maurice Sachot peut aussi être dit un disciple de Régis Debray, si du moins l'on entend par là, qu'il met en oeuvre dans ses travaux les méthodes propres à la médiologie, dont le postulat majeur est : «l'objet de la transmission ne préexiste pas à l'opération de sa transmission.». L'ouvrage est la reprise d'une belle conférence que Maurice Sachot a donnée devant les membres de la Société angevine de philosophie. L'auteur dans ce texte déploie un rare talent de pédagogue pour, en quelques mots, aussi simples et claires que percutants et profonds, donner les linéaments de la méthode médiologique et surtout les raisons qui l'on conduites à appliquer «ce nouvel art de lire» à la religion chrétienne.A la racine de sa genèse exactement, Maurice Sachot discerne une double subversion : et du donné religieux juif et du donné philosophique Grec. Puisque du point de vue de la «déconstruction-construction» à laquelle se livre sa médiologie, «Jésus n'était pas le Christ, le christianisme n'était pas religion, il n'était même pas christianisme». Quand et comment l'est-il devenu ? C'est ce que tente de montrer l'auteur.De telles affirmations peuvent déconcerter, mais elles ne devraient pas laisser indifférent ceux qui admettent encore que les origines, le développement et le «génie» propre du christianisme : l'Incarnation, non seulement ne sont pas des questions dépassées, mais plus encore, qu'elles offrent à «l'étude des médiations dans l'histoire un véritable code d'Intelligibilité» et partant restent «un champ d'expérimentation exemplaire» que tout «honnête homme» se doit encore de labourer à nouveaux frais, avec toujours, pour mieux dire, de nouveaux outils conceptuels.