Après un premier chapitre sur Origène, un deuxième se concentre, à partir de saint Ambroise de Milan et d'autres auteurs latins, sur le feu comme désir et ses liens avec la parole. Un troisième est voué au feu comme ferveur, un quatrième aborde le feu dans sa violence et Martin Luther y tient une place centrale. Le cinquième chapitre étudie l'interprétation décisive selon laquelle ce feu promis par Jésus est celui du Saint-Esprit. Le sixième et dernier se consacre au feu comme amour à travers des mystiques. Des voix féminines, plus nombreuses, rejoignent le chœur.

Sur la collection Cette nouvelle série s’inscrit dans la suite du travail de retraduction de la Bible. Il s’agit de donner au texte biblique une résonance accrue en l’ouvrant au commentaire philosophique. Ce dernier doit faire l’effort de se confronter aux textes de la Révélation, de la Loi et de la foi qui, de prime abord, représentent l’autre de la Raison philosophique autonome, soucieuse d’éradiquer l’obéissance à l’autorité de la tradition. Or, dans son histoire, la philosophie n’a cessé de se référer à la Bible ; et même si, durant les deux derniers siècles, la confrontation prend souvent les allures d’un conflit entre foi et raison, force est de constater que, contrairement aux intentions affirmées des Lumières, le progrès du discours philosophique n’a pas eu raison de la tradition biblique. Cette série entend explorer le sens de la confrontation et veut se situer dans l’espace de signification ouvert par la rencontre des deux traditions.

Les ouvrages de cette série, en général assez brefs (une centaine de pages), accueillent soit des commentaires de passages précis de l’Ancien et du Nouveau Testament, soit des réflexions thématiques convoquant plusieurs textes, soit des analyses sur le conflit des deux traditions, soit encore des essais sur l’histoire du texte et de sa traduction.