Avec cette première traduction intégrale de L'Epopée des Trois Royaumes (Sanguo yanyi), un des plus célébres romans chinois de tous temps, le chef-d'oeuvre de Luo Guanzhong (1330 ?-1400 ?), qui est en même temps coauteur du fameux Shui hu zhuan (Au bord de l'eau, magistralement traduit par J. Dars dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1978), plongeons au coeur de la Chine à l'aube du premier millénaire, la période dite des Trois Royaumes (220-280), où trois puissantes seigneuries, telles les trois pieds d'un tripode dynastique, symbole suprême du pouvoir impérial, se disputent avec ardeur et frénésie la suprématie de l'Empire. A travers cette fresque historique grandeur nature qui se déroule sous le ciel du splendide et déplorable Empire des Han finissant rongé par les rivalités entre les eunuques et les ministres-lettrés, les insurrections paysannes et les catastrophes naturelles, et qui met en scène une myriade de personnages historiques ou imaginaires, éminents héros ou fieffés traîtres, souverains empoisonnés ou concubines étranglées... nous retrouvons, à la chinoise, l'univers aussi bien romanesque que dramatique qui nous rappelle à la fois l'impérissable Iliade d'Homère et le monumental Les Rois maudits de M. Druon. Voici donc le quatrième volume (ch. LXXIII - ch. XCVI) de L'Epopée des Trois Royaumes. La dynastie des Han s'en est allée inexorablement ; l'Empire se trouve divisé en trois royaumes qui s'affermissent mais ne tardent pas à perdre leurs illustres fondateurs (Cao Cao, le roi du Wei, puis son fils Cao Pi ; Liu Bei, le Nouveau Souverain du Shu ainsi que ses deux frères jurés le Grand Seigneur Guan Yu et le fougueux Général-Volant Zhang Fei). Cependant, la dispute se poursuit de plus belle entre les trois Etats ; victoires et défaites s'enchaînent à une allure folle, tant il est vrai qu'elles font partie des aléas de la guerre. Alors que la Maison Cao règne sans partage sur le Nord et la Plaine Centrale ; l'éminent Premier ministre du Shu, Zhu-ge Liang, après avoir amené à résipiscence les barbares rebelles du Sud-Ouest au terme d'une véritable descente initiatique au coeur de la sauvagerie, se lance dans une pathétique expédition contre le Wei ; Lu Xun, le fameux Général-Lettré du Sud du Grand Fleuve, qui s'est distingué à la bataille de Yi-ling en infligeant une cuisante défaite à l'armée du Shu, atteint le sommet de sa gloire, tandis que le clan Si-ma met à profit tous les conflits pour prendre son envol.
NOUVELLES DE CHINEComment rendre lisible une littérature contemporaine issue de l’immense pays de Chine, avec ses peuples (un quart de la population mondiale), sa diaspora infatigable dispersée aux quatre coins de la planète, sa pensée politique unique (?) et ses dérives supposées, sa censure congénitale et son ordre policier, son gigantisme architectural, ses millions de travailleurs qui constituent encore l’atelier du monde même s’il est remis en cause à la fois par la pandémie et par le spectre d’une récession sans précédent du fait des conséquences de l’enfant unique… Les enjeux sont hors normes, hors de toute mesure, pour cet empire qui se dit du milieu et qui veut clairement accroître sa domination partout. La littérature, en regard, ne pèse pas bien lourd – et pourtant ! Les six jeunes auteurs réunis ici ont tous une vision un peu différente pour avoir goûté aux douceurs de l’étranger, de l’ailleurs, de l’exil ou simplement du voyage. C’est à la fois leur charme, leur vigueur et leur originalité, et en même temps leurs limites. Mais comment faire autrement ? Peut-être que ce « pays » n’existe pas. Ce recueil de « Nouvelles de Chine » tente d’apporter un éclairage humain sur tous ses aspects à la fois, loin de toute prétention, car il vaut mieux en connaître quelques-uns plutôt que de repousser l’inconnaissable en bloc. Extrait : « Pas un souffle de vent, la nuit sera chaude. Shanghai arbore déjà sa scintillante robe nocturne et contemple ses paillettes chatoyantes dans le fleuve Huang Pu. L’étoffe lumineuse des gratte-ciel se délaye avec élégance dans les eaux millénaires, avec la ligne mordorée du Bund. À travers la fenêtre arrière, Bai Lian voit les lumières défiler. Le taxi ne roule pas vite, mais le regard de Bai Lian ne s’arrête sur rien de particulier. Une mosaïque continue et presque fluide finit par se former devant ses yeux. Le calme à l’intérieur du taxi contraste étrangement avec l’agitation que l’on devine de l’autre côté de la vitre… » Avec les textes de Cai Chongguo, Chan Metung, Guan Jian, Jia jia, Van Quynh Anita et Zeng Jinyan660/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404293040003
LA MORT IMMORTELLEUn demi-siècle après l’Ultime Bataille, l’équilibre précaire dû à la dissuasion de la forêt sombre continue de maintenir les envahisseurs trisolariens à distance. La Terre jouit d’une prospérité sans précédent grâce au transfert des connaissances et des technologies trisolariennes. La science humaine connaît des progrès pour ainsi dire quotidiens, les Trisolariens découvrent avec fascination la culture humaine et l’espoir grandit que les deux civilisations puissent bientôt coexister pacifiquement sans la terrible menace d’une annihilation réciproque. Mais lorsqu’une ingénieure en aéronautique originaire du début du xxie siècle sort de son hibernation, elle réveille avec elle le souvenir d’un programme qui menace cet équilibre. Bientôt, l’humanité aura à faire un choix : partir à la conquête d’autres univers ou mourir dans son berceau.
Après Le Problème à trois corps et La Forêt sombre, Liu Cixin referme l’un des cycles de science-fiction les plus ambitieux de ce siècle.720/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404293040002
TAIPEI PIANISSIMOLe vent de ces années soufflait des rides sur l’eau, je fermai les yeux, rentré en moi-même, je laissai mes mains trouver dans le noir leur position sur le clavier. Je frappai la première note de la sonate. Un veuf qui pleure une musicienne. Un accordeur de piano qui cache une vie de secrets. Un piano Steinway désaccordé. Un voyage à la découverte de soi à travers le temps et les continents, d’une maison d’enfance dans une ruelle de Taipei à New York sous la neige. Quelle trahison et quel chagrin d’amour ont poussé un jeune prodige de la musique à renoncer à la grandeur ? La beauté naît-elle sur scène, sous les mains du pianiste, ou se cache-t-elle dans l’âme du piano ? Voici un roman d’une délicatesse infinie, tout bruissant de silences, de notes, d’accord parfait et d’amour tu, d’une nostalgie et d’une poésie envoûtantes. Taipei pianissimo a décroché tous les plus grands prix littéraires de Taïwan en 2020.940/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404293040001