Marcel Granet m'avait laissé entendre à ses cours que la route de la soie avait probablement permis aux Grecs de connaître plus qu'un peu de la culture chinoise. Cela continua durant l'Empire romain : on a trouvé sur les côtes du Viêt-nam quantité de monnaies romaines qui prouvaient que la voie maritime doublait pour eux la voie terrestre : au point qu'il fallut interdire aux citoyens romains de se vêtir de soie ruineuse : les seules femmes dès lors eurent droit à ce luxe. Jusqu'à l'ambassade de Macartney, qui marque les débuts de l'impérialisme européen, dès lors acharné à s'asservir à l'Empire du Milieu, j'étudiai cinq années durant cette Europe chinoise, dont je livre ici la première moitié. Je m'arrête à Leibniz, sinophile entre tous. Le tome second commencera par un examen de Montesquieu, qui représente, lui, le début du courant contraire, instruit qu'il avait été par un jésuite dissident qui lui avait dit pis que pendre de la Chine. Avec la route de la soie, ce sont les missionnaires en effet, les jésuites au premier chef, qui renseignèrent l'Europe sur un pays qu'ils connaissaient fort bien, lui fournissant mathématiciens, fondeurs de bons canons pour battre la Russie, s'efforçant même d'installer le catholicisme là-bas en prônant des rites chinois, ce qui suscita, aux environs de 1700, une véhémente querelle entre les ordres rivaux, qui prétendaient avoir leur part du gâteau. [...]"Étiemble.
L’Histoire générale de la Chine, série de dix volumes illustrés, allie rigueur scientifique et plaisir de la lecture, et constitue à ce jour la plus importante synthèse jamais publiée sur la civilisation chinoise. Des chapitres chronologiques exposent, en début de volume, les grands jalons de l’histoire politique et institutionnelle de la période traitée. Ils sont suivis de sections thématiques (administration, vie quotidienne, religion, littérature, économie, etc.) soigneusement choisies en vue d’une véritable initiation du lecteur. L’ensemble est enrichi de nombreuses illustrations, de cartes en couleur, d’une chronologie, de diverses annexes et d’un index complet.
LES DYNASTIES QIN ET HAN
Les deux premiers empires chinois, les dynasties Qin (221-207 av. J.-C.) et Han (206 av.-220 apr. J.-C.), forgèrent un système politique, des structures sociales, une organisation économique et des assises culturelles à la pérennité stupéfiante. L’unification que ces dynasties imposèrent, l’expansion territoriale et les brassages de populations induits, font de ces quatre siècles une époque charnière. Dû aux meilleures spécialistes, le présent ouvrage offre une remarquable synthèse sur l’histoire et la civilisation de cette période fondamentale, dont l’étude a été profondément renouvelée par les très nombreuses découvertes archéologiques de ces dernières décennies.1,630/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404001921504
LES SCIENCES DE L'EMPIRE DU MILIEUSaviez-vous que le papier « chinois » a été inventé près de six siècles avant le papier « arabe » et douze siècles avant qu'il apparaisse en Europe ? Que le caractère mobile a été utilisé en Chine dès 1048, soit quatre siècles avant l'invention de Gutenberg ? Que la poudre à canon est le résultat d'une recherche de la vie éternelle ? Jean-Marc Bonnet-Bidaud vous emmène dans un voyage en Chine à travers les siècles à la découverte des neuf grandes innovations. Non sans humour, il décrit leur naissance et leur transmission dans le reste du monde. Il retrace ainsi l'apport majeur, souvent essentiel dans l'histoire mondiale bien que méconnu en Europe, des scientifiques chinois.1,480/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404013010004