« C’est en 1887 qu’Oscar Wilde publia dans une revue ces quatre contes fantastiques rassemblés dans cette édition. À l’époque, la vie de l’écrivain était déjà diverse, chatoyante, iconoclaste et pleine de contradictions. Il avait fait sa tournée de conférences en Amérique et au Canada pendant toute l’année 1882 ; et en 1883, il avait séjourné à Paris où il devait revenir en voyage de noces, marié à la charmante Constance Lloyd. Ses enfants naquirent en 1885 et 1886. Mais c’est alors, aussi, qu’il fut séduit par le jeune Robert Ross. C’est donc avec toute cette vie ambivalente et complexe qu’Oscar Wilde compose ces récits dont le brio cache le cruel progrès des failles. Influencé par le roman d’Huysmans À Rebours, Oscar Wilde s’identifie à son héros décadent et plein de tentations. Désormais, tout, dans ces récits se déroulera à l’envers : dans les Nouvelles Fantastiques Arthur Savile n’arrivera pas à perpétrer des meurtres ; le fantôme des Canterville, loin de susciter l’effroi des Américains qu’il hante en agitant vainement ses chaînes rouillées, deviendra sa propre victime fantomatique ; la femme, qui prétend, mystérieuse comme un sphinx, dissimuler une double vie, n’en a qu’une : son secret est de prétendre en avoir un. » Diane de Margerie Apparaît dans ces Nouvelles Fantastiques une morale subversive et révoltée, qui au fil de la lecture efface les frontières entre le bien et le mal, le réel et le fantastique, le rire et le dépit, grâce à laquelle Oscar Wilde envoie valser les vérités générales, les normes sociales et nos certitudes.
L'ETE DE LA SORCIEREOn passe lentement un col et au bout de la route, dans la forêt, c’est là. La maison de la grand-mère de Mai, une vieille dame d’origine anglaise menant une vie solide et calme au milieu des érables et des bambous. Mai qui ne veut plus retourner en classe, oppressée par l’angoisse, a été envoyée auprès d’elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Cueillir des fraises des bois et en faire une confiture d’un rouge cramoisi, presque noir. Prendre soin des plantes du potager et aussi des fleurs sauvages simplement parce que leur existence resplendit. Ecouter sa voix intérieure. Ce n’est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent les ombres de la colère, du dégoût, de la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière. Ce livre qui prend sa source dans les souvenirs d’enfance de l’écrivaine coule en nous comme une eau claire.
Prix Konishi de Traduction Littéraire 2022440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401291120004
AU PROCHAIN ARRET (Littérature japonaise)Au Japon, sur la ligne reliant Takarazuka à Nishinomiya, au gré des huit gares que dessert le train aux wagons rouges, plusieurs passagers montent et descendent, chacun avec son histoire, chacun perdu dans ses pensées et dans les nœuds de son existence. Nous les rencontrons à l’aller, nous les retrouverons quelques mois plus tard au retour. Dans ce décor invariable, et pourtant mouvant, des vies vont ainsi s’entrechoquer et être profondément changées… pour le meilleur. À chaque arrêt, de nouveaux passagers s’installent, se parlent, se lient. Et, d’un trajet à l’autre comme d’une saison à l’autre, le lecteur se fait l’observateur des paysages nouveaux et des multiples trajectoires qu’auront prises ces destins croisés. Tels les wagons attachés les uns aux autres dans l’alignement parfait des rails, le livre se construit sur une chaîne d’événements où tous les personnages finissent par être durablement connectés d’une manière ou d’une autre. Plus qu’une ode au voyage, ce roman choral de Hiro Arikawa est une invitation à l’arrêt sur soi-même, en même temps qu’un éloge de l’imprévisible. Et de ces rencontres qui, si l’on ne s’en défend pas, font que des êtres de passage peuvent bouleverser le cours de nos vies.440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401291120002
LE LIEVRE DE VATANEN (Littérature scandinave)Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu'il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s'enfonce dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s'enfonce délibérement dans la nature. Ce roman-culte dans les pays nordiques conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il invente un genre : le roman d'humour écologique. 460/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401291120001