Comment digérer le passé ? Tantôt doux-amer, tantôt piquant, le roman de Li Ang, figure majeure de la littérature taïwanaise contemporaine, donne chair à une histoire politique sensible du vingtième siècle taïwanais. De l'humble riz au curry de la période coloniale japonaise au thé aux perles de la démocratisation de l'île, en passant par les nouilles au boeuf des prisons de la Terreur blanche, chaque chapitre est un plat où se livrent à petit feu autant d'histoires alternatives de la construction de cette société insulaire. Mémoire sensorielle de la protagoniste Wang Chi-fang et de sa famille, le Banquet aphrodisiaque nous invite à un festin fastueux où passe à la casserole un siècle de relations de pouvoir - de l'intime à l'international. C'est une histoire de l'île de Taiwan depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui à travers la nourriture ; on y voit notamment, et notamment comment l'île s'émancipe de ses lois et tabous ancestraux et des régimes oppressifs qui ont pesé sur elle. Un roman à l'écriture crue et incisive, où se déploient passions humaines et revendications sociales, ethniques et culturelles. C'est un roman d'apprentissage où la nourriture est une métaphore de la condition hybride de Taiwan (liens avec la gastronomie chinoise, la cuisine japonaise, la globalisation de la cuisine occidentale et la curiosité à l'égard des cuisines du monde...), mais est aussi une voie d'accès aux sensations les plus extrêmes et à une réflexion très originale sur l'érotisme.
Quand des soldats surgissent dans le bourg où vit la famille Shen pour imposer le communisme, les deux frères, Shen Erchong et Shen Erya, refusent de se mettre au service des nouveaux maîtres. Étiquetés réactionnaires et traîtres, ils sont arrêtés, emprisonnés et spoliés de leurs maigres biens. Isolés et menacés, ils n’ont plus qu’un seul choix : la soumission ou l’exil. Shen Erchong se réfugie à Taiwan, tandis que Shen Erya reste, au risque d’endurer le statut de paria et de subir le cycle sans fin des persécutions. Que va-t-il advenir de leur famille désormais brisée ? Réussiront-ils à se retrouver ?
Dans un puissant langage graphique alliant force et sobriété, le propre arrière petit-fils de Shen Erya, Fish Wu, nous raconte ici l’histoire tragique de sa famille, symbole de la faillite d’un monde face au totalitarisme chinois.
Traduit du chinois par Bertrand Speller1,370/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2402001894214
D'UN KARMA L'AUTRE 百年密意Enfant de paysans pauvres de la Chine centrale, frâichement diplômé d'une université de troisième zone, Zang DongMing se fait embaucher comme vendeur dans un magasin de porcelaine. Peu de temps après, sn patron l'entrîne dans un coup foireux qui lui fera passer cinq années en prison. Après avoir purgé sa peine, il se lance dans l'immobilier grâce à une partie de l'argent du délit que son patron a déposé sur un compte. Mais, alors qu'il est sur le point de réaliser un projet ambitieux, il tombe sur Wu YanLi qu'il avait perdue de vue depuis l'enfance. Ces retrouvailles inespérées vont ébranler ses certitudes et le replonger dans les méandres de son histoire familliale.
Ce livre est la première traduction en français d'un roman de Yang ZhiPeng. Il a été traduit du chinois par Marc Raimbourg et illustré par le peintre Zhou YuGuang.
Yqng ZhiPeng, né en 1955 dans le Shanxi, est l'auteur de plusieurs romans et reportages pour lesquels il a reçu de nombreuses récompenses en Chine.400/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2402001887399