La psychanalyse a-t-elle réellement changé quelque chose à l'amour ? Du moins en a-t-elle relancé l'énigme : qu'est-ce qu'" un couple ", en son réel inconscient ? La seconde édition du présent ouvrage commence avec un Court traité freudien de l'amour. Freud nous met en mesure, par sa " psychologie amoureuse " (Liebespsychologie), de saisir ce moment du devenir-amoureux, soit l'éclosion du " sentiment amoureux " (Verliebtheit) en sa version passionnelle. Evénement qui a trouvé dans " l'amour courtois " sa figure propre : quelque chose comme " l'invention du couple " a été là rendu possible, relancé de la pulsion par l'obstacle qui exalte la " valeur d'affect " par l'idéalisation de l'objet - ce dont témoignent les mythes de Tristan et Iseut et Roméo et Juliette. Clivage de la libido des " Anciens " de celle des " Modernes ", dont la clinique de l'érotomanie, évoquée ici, est le symptôme. On peut ainsi s'aviser de l'émergence, contemporaine de la psychanalyse, d'une nouvelle " posture " face à l'amour, réactivant une certaine nostalgie courtoise : c'est ici une " lignée maudite " qui, des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos au Bleu du Ciel de Georges Bataille en passant par la Vénus à la fourrure de Sacher-Masoch et Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly, est à relire comme portant à l'expression une forme aussi intense que paradoxale de " conjugalité " que domine une nouvelle version de la Dame. De la reconstruction de ce récit littéraire, soutenue, en sa dramaturgie par une lecture métapsychologique, surgit cette " autre scène ", celle de la " passion postcourtoise ". En cette parodie tragique, l'idéal se maintient et même s'exacerbe, en s'affrontant à l'épreuve du mal et de l'abjection. Ainsi prend corps un couple passionné, on ne peut plus lié par un certain objet, aussi insaisissable qu'irréductible, qui noue le " contrat passionnel ". Conjuration à deux instaurant une " communauté inavouable " (Blanchot) qui trouve dans la réinvention de Laure, dans Le Bleu du ciel, son point d'orgue. L'archéologie de la hantise postcourtoise nous ramène à l'énigme du vouloir-femme, s'imposant ici comme loi passionnée.
QUAND CES CHOSES COMMENCERONTCes entretiens avec Michel Treguer montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard. Sans doute peut-on compter sur les doigts de la main les " intuitions " comme celles de René Girard qui, en un siècle, déchirent et restructurent le ciel des idées. Pour l'auteur de La violence et le sacré, un même mécanisme, les mêmes valeurs ou les mêmes pièges sont à l'œuvre dans la naissance des religions, le triomphe du communisme, le règne de l'" humanitaire " : le mimétisme. Ces entretiens avec Michel Treguer – admirateur et critique de l'œuvre de son interlocuteur –montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard. Les " choses " ont-elles vraiment commencé ?440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2403001903750
TOUT SUR LE HARCELEMENT ! TOME II - SOUMETTRE OU DEMETTRECette somme en deux tomes étudie la conscience et l'intention chez le harceleur, distingue la perversion et la paranoïa dans les types de harcèlement et enfin, offre des outils de résilience pour retrouver une sécurité intérieure, sortir de l'aliénation et du traumatisme.1,210/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2403001903744
LA FABRIQUE DE NOS SERVITUDESDans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les véritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883042
LA VIOLENCE ET LE SACRE« Comment les cultures archaïques se protégeaient-elles des rivalités mimétiques ? C’est pour répondre à cette question que j’ai écrit La violence et le sacré », explique René Girard. Dans cet essai audacieux et percutant, il met l’accent sur le rôle de la « violence fondatrice » et sur celui de la « victime émissaire » pour expliquer les premières institutions culturelles et sociales. Une vaste culture ethnologique et des références incontestables permettent à l’auteur de construire une théorie nouvelle du sacré, et de donner une interprétation convaincante de nombreux thèmes mythiques et rituels (la fête, les jumeaux, les frères ennemis, l’inceste, le masque, etc.) dont la signification profonde n’apparaît ici avec tant d’évidence que parce qu’ils sont étudiés, pour la première fois, dans leur unité. Enfin, le plus grand mérite de René Girard est peut-être dans la clarté et dans l’élégance de son exposé. Libéré de toutes les obscurités tenant aux jargons initiatiques, voici un livre d’une grande importance scientifique qui est aussi une magnifique œuvre littéraire.
René Girard a notamment publié dans la collection « Pluriel » Mensonge romantique et vérité romanesque, Les Origines de la culture et Celui par qui le scandale arrive.570/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883032