Je lis sous la plume de Sollers que Claudel est d'abord pour lui celui qui a écrit : " Le Paradis est autour de nous à cette heure même avec toutes ses forêts attentives comme un grand orchestre invisiblement qui adore et qui supplie. Toute cette invention de l'Univers avec ses notes vertigineusement dans l'abîme une par une où le prodige de nos dimensions est écrit. " Eh bien, Lacan est pour moi celui qui dit dans ce Séminaire " L'enfer, ça nous connaît, c'est la vie de tous les jours. " C'est la même chose ? Ah, je ne crois pas. Ici, pas d'adoration, pas d'orchestre invisible, ni vertiges ni prodiges. Commençons par la fin : Lacan " évacué " de la rue d'Ulm avec ses auditeurs, non sans résistance et tapage. L'épisode défraya la chronique. Qu'avait-il donc fait pour mériter ce sort ? S'adresser, non pas seulement aux psychanalystes, mais à une jeunesse encore grisée par les événements de mai, qui l'accepte pourtant comme un maître du discours dans le même temps où elle rêve de subvertir l'Université. Que leur avait-il dit ? Que " Révolution " veut dire revenir à la même place. Que le savoir impose désormais sa loi au pouvoir, et qu'il est devenu immaîtrisable. Que la pensée est comme telle une censure. Il leur parle de Marx, mais aussi du Pari de Pascal, qui devient entre ses mains une nouvelle version de la dialectique du maître et de l'esclave, et aussi des fondements de la théorie des ensembles. On passe à une clinique de la perversion, aux modèles de l'hystérique et de l'obsessionnel. Tout cela communique, scintille, captive. Entre les lignes, se poursuit le dialogue de Lacan avec lui-même sur le sujet de la jouissance, et le rapport de celle-ci avec la parole et le langage.
TOUT SUR LE HARCELEMENT ! TOME II - SOUMETTRE OU DEMETTRECette somme en deux tomes étudie la conscience et l'intention chez le harceleur, distingue la perversion et la paranoïa dans les types de harcèlement et enfin, offre des outils de résilience pour retrouver une sécurité intérieure, sortir de l'aliénation et du traumatisme.1,210/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2403001903744
LA FABRIQUE DE NOS SERVITUDESDans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les véritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883042
ET SI L'EFFONDREMENT AVAIT DEJA EU LIEU - L'ETRANGE DEFAITE DE NOS CROYANCESLes croyances, les catégories de jugement et les manières de penser le monde et l’humain qui ont fondé et inspiré les sociétés therm o-industrielles se sont effondrées. Nos malheurs actuels, – pandémie, crise climatique, crises sociales et psychiques –, attestent tels des symptômes de notre impréparation culturelle, sociale et civilisationnelle. Notre sol s’est dérobé, nos fondations s’effondrent, comment alors penser l’avenir ? Parce qu’un livre n’est jamais clos, mais toujours dans le mouvement du monde, « Et si l’effondrement avait déjà eu lieu » est précédé d’une nouvelle préface inédite de l’auteur. Ce Poche + accompagnera la parution de la nouveauté du même auteur : « La fabrique des servitudes »490/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883016
LE TALENT EST UNE FICTION - DECONSTRUIRE LES MYTHES DE LA REUSSITE ET DU MERITESi le talent comme capacité innée ne repose sur aucune réalité scientifique, il nous est difficile de renoncer à cette fiction. Pourtant, invoquer un ingrédient magique pour expliquer que certains échouent quand d’autres réussissent a des conséquences sociales terribles, creusant les inégalités. À partir des dernières données de la recherche et en s’appuyant sur des figures de la culture populaire, Samah Karaki, docteure en neurosciences, déconstruit la fiction du talent et explore les mythes qui sous-tendent notre rapport à la réussite et au mérite, mettant au jour les multiples facteurs — sociaux, culturels ou individuels — qui permettent de développer des compétences hors du commun. Sans nier l’influence de l’hérédité sur les aptitudes, elle ne prétend pas non plus que tout le monde est capable de tout, mais invite à renoncer à la course à la performance. Dans un monde obsédé par le résultat et la distinction, Le talent est une fiction est une réflexion sur le modèle de société auquel nous aspirons et, au-delà, une ode aux réalisations collectives, à la liberté et au plaisir.1,100/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312271920006