1957 - 58, c'est l'année merveilleuse de Lacan, celle où il
invente de faire de l'OEdipe freudien une métaphore et du phallus un signifiant
- où il oppose dans la parole la demande et le désir, distinction très
sophistiquée et très simple à la fois - où il écrit ses grands textes sur la
psychose, la signification du phallus, la direction de la cure, sans compter son
article sur André Gide - où il construit méthodiquement les étapes de son "graphe
du désir", sommet du volume de ses Ecrits. On voit ici rougeoyer la forge d'où
sortirent dans un nuage d'étincelles les concepts les mieux frappés, les plus
opératoires, du plus grand des freudiens. Le néophyte y trouvera à s'introduire
à la psychanalyse au grand galop : un diable d'homme le prend en croupe et
l'emporte dans une cavalcade échevelée où alternent les rires et les graphes. Au
départ, ce sont sept leçons sur le mot d'esprit, drôles et savantes, et
l'ensemble en garde un air de gaieté, de gai savoir, jusqu'au terme, où vient
l'étude de la cure d'une patiente obsessionnelle. Les amis sont là : Lacan
rapporte une conversation avec Jakobson, une autre avec Lévi-Strauss, une
histoire de Queneau, le mot d'une jeune fille bien élevée ; il moque gentiment
Dolto, commente la dernière plaquette de Leiris, raconte Le Balcon de Genet. Il
se montre discrètement gaulliste le 18 juin... Aristophane et Molière sont aussi
de la partie. Ses portraits de névrosés seraient d'un La Bruyère de la
psychanalyse s'ils n'étaient aussitôt "formalisés". Gageons que, paraissant
quarante ans après la tenue du séminaire, ce livre d'un précurseur sera plus
facilement lisible par le public du nouveau siècle.
QUAND CES CHOSES COMMENCERONTCes entretiens avec Michel Treguer montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard. Sans doute peut-on compter sur les doigts de la main les " intuitions " comme celles de René Girard qui, en un siècle, déchirent et restructurent le ciel des idées. Pour l'auteur de La violence et le sacré, un même mécanisme, les mêmes valeurs ou les mêmes pièges sont à l'œuvre dans la naissance des religions, le triomphe du communisme, le règne de l'" humanitaire " : le mimétisme. Ces entretiens avec Michel Treguer – admirateur et critique de l'œuvre de son interlocuteur –montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard. Les " choses " ont-elles vraiment commencé ?440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2403001903750
TOUT SUR LE HARCELEMENT ! TOME II - SOUMETTRE OU DEMETTRECette somme en deux tomes étudie la conscience et l'intention chez le harceleur, distingue la perversion et la paranoïa dans les types de harcèlement et enfin, offre des outils de résilience pour retrouver une sécurité intérieure, sortir de l'aliénation et du traumatisme.1,210/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2403001903744
LA FABRIQUE DE NOS SERVITUDESDans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les véritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883042
LA VIOLENCE ET LE SACRE« Comment les cultures archaïques se protégeaient-elles des rivalités mimétiques ? C’est pour répondre à cette question que j’ai écrit La violence et le sacré », explique René Girard. Dans cet essai audacieux et percutant, il met l’accent sur le rôle de la « violence fondatrice » et sur celui de la « victime émissaire » pour expliquer les premières institutions culturelles et sociales. Une vaste culture ethnologique et des références incontestables permettent à l’auteur de construire une théorie nouvelle du sacré, et de donner une interprétation convaincante de nombreux thèmes mythiques et rituels (la fête, les jumeaux, les frères ennemis, l’inceste, le masque, etc.) dont la signification profonde n’apparaît ici avec tant d’évidence que parce qu’ils sont étudiés, pour la première fois, dans leur unité. Enfin, le plus grand mérite de René Girard est peut-être dans la clarté et dans l’élégance de son exposé. Libéré de toutes les obscurités tenant aux jargons initiatiques, voici un livre d’une grande importance scientifique qui est aussi une magnifique œuvre littéraire.
René Girard a notamment publié dans la collection « Pluriel » Mensonge romantique et vérité romanesque, Les Origines de la culture et Celui par qui le scandale arrive.570/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401001883032