Pièce en un acte pour quatre personnages, écrite en français entre 1954 et 1956. Première publication aux Éditions de Minuit en 1957. « Dans Fin de partie il y a déjà cette notion d'immobilité, cette notion d'enfouissement. Le personnage principal est dans un fauteuil, il est infirme et aveugle, et tous les mouvements qu'il peut faire c'est sur son fauteuil roulant, poussé par un domestique, peut-être un fils adoptif, qui est lui-même assez malade, mal en point, qui marche difficilement. Et ce vieillard a ses parents encore, qui sont dans des poubelles, son père et sa mère qu'on voit de temps en temps apparaître et qui ont un très charmant dialogue d'amour. Nous voyons deux êtres qui se déchirent, qui jouent une partie comme une partie d'échecs et ils marquent des points, l'un après l'autre, mais celui qui peut bouger a peut-être une plus grande chance de s'en tirer, seulement ils sont liés, organiquement, par une espèce de tendresse qui s'exprime avec beaucoup de haine, de sarcasme, et par tout un jeu. Par conséquent, il y a dans cette pièce - qui est à un niveau théâtral absolument direct, où il n'y a pas d'immense symbole à chercher, où le style est d'une absolue simplicité -, il y a cette espèce de jeu qu'ils se font l'un à l'autre, et qui se termine aussi d'une façon ambiguë parce que le suspense dérisoire de la pièce, s'il y a suspense, c'est ce fils Clov, partira-t-il ou non ? Et on ne le sait pas jusqu'à la fin. Je dois dire aussi que c'est une pièce comique. Les exégètes de Beckett parlent d'un "message", d'une espèce de chose comme ça. Ils oublient de dire le principal, c'est que c'est une chose qui est une découverte du langage, de faire exploser un langage très quotidien. Il n'y a pas de littérature plaquée, absolument pas. Faire exploser un langage quotidien où chaque chose est à la fois comique et tragique. » (Roger Blin)
DIRE LE VERSUn vers n'est rien s'il n'est pas dit. Cela est vrai partout, mais singulièrement en français, où le vers de la tragédie est aussi celui de l'épopée et de la poésie lyrique : l'alexandrin, clé de toute la poésie depuis Ronsard jusqu'à Rimbaud. Encore faut-il qu'il soit dit comme il doit l'être. Mais bien dire un vers, cela ne relève ni de l'humeur du moment ni de recettes artisanales. Le recours essentiel est tour autre : c'est la langue. Moyennant les lois de la langue et moyennant les règles du vers qui s'en déduisent facilement, chacun saura manier l'alexandrin. Il lui appartiendra de régler sa voix et son souffle sur ce qui est ainsi requis. Enfin, il pourra dire. c'est-à-dire entendre et faire entendre le vers - ce qui est un plaisir. 660/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312271180001
HERNANIDans une Espagne de folie et de grandeur, Hernani, seigneur castillan devenu chef de bande et proscrit, dispute au roi Don Carlos – le futur Charles Quint – l'amour de Doña Sol, qui doit épouser son vieil oncle Don Ruy Gomez. Il ne recule devant aucun défi, aucune vengeance, ni aucune trahison. Il est " cette force qui va ", prêt à mourir pour sa belle. Toutes les frontières du théâtre et de la réalité éclatent dans cette pièce. Hernani est un drame rêvé où les machinations rocambolesques conduisent à de bouleversantes scènes d'amour. Hugo veut être " Shakespeare ou rien ". Cette pièce fera de lui le dieu de la génération romantique...110/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312001868473
HERNANI ET "LA BATAILLE D'HERNANI"ans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en sept points : - MOUVEMENT LITTERAIRE : Le "mal du siècle" ou les tensions entre le Moi et l'Histoire - LIRE - ECRIRE - PUBLIER : C'est un scandale ! Les batailles d'Hernani - GENRE ET REGISTRE : Identités du drame romantique - L'ECRIVAIN A SA TABLE DE TRAVAIL : Le "miroir de concentration" du drame - GROUPEMENT DE TEXTES : La question de l'identité sur scène, figures de l'errance et du doute - CHRONOLOGIE : Victor Hugo et son temps - FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture. Recommandé pour les classes de lycée.200/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312001868465
LE PERE - LA MERE - LE FILSLa douleur : tel est le motif commun de cette "trilogie involontaire", selon l'expression de son auteur. Celle du père, lorsque tout ce qui l'entoure se déforme peu à peu, lieux, visages, objets. Celle de la mère, que le sentiment de solitude terrasse, après le départ de son enfant. Celle du fils enfin, atteint d'un mal-être que rien ne semble pouvoir guérir.Mais, tandis que les certitudes se muent en sables mouvants, l'humour et la dérision ne cessent d'émailler les répliques, ancrant les personnages de ces "farces noires" dans une réalité illusoire, juste avant le point de bascule. Le sentiment tragique d'un trouble dans le réel rend ces pièces universelles, et fait de Florian Zeller l'auteur francophone vivant le plus joué dans le monde. La couverture peut différer .510/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2311001858567