Amazon.fr Petit Vampire aimerait bien se faire un copain. Seulement, à chaque fois qu'il va à l'école, il n'y a jamais personne, même pas la maîtresse. Alors... Malgré l'interdiction du Capitaine des Morts, Petit Vampire laisse des messages dans le cahier de Michel Douffon...
Dans cet album au charme puissant, Sfar épouse sans hésitation la cause de l'enfance, celle qui réduit en miettes les préjugés. Au début, tout sépare ses personnages. L'un vit la nuit, dans une baraque peuplée de morts-vivants. L'autre est un petit garçon ordinaire. Puis les deux héros font connaissance, et soudain l'inquiétant (il faut voir avec quel luxe de détails Sfar imagine le royaume des morts et ses habitants !) devient extraordinaire, le bizarre (Michel a une étrange manie : il prend des bains !) devient sujet d'étonnement ou de rigolade.
Ensuite, il n'y a plus qu'à se laisser faire. L'amitié s'impose comme une évidence. Petit Vampire devient le copain idéal, celui dont rêvent tous les enfants.
On peut retrouver Petit Vampire dans Petit Vampire fait du kung-fu !. --Romat
www.choisirunlivre.com Sujet : Même dans le monde des morts vivants, les plus jeunes peuvent être atteints par l'irrépressible désir d'apprendre. L'école des mortels devient alors le terrain de leçons "un peu particulières" et... d'une rencontre inattendue entre un petit vampire et un jeune garçon.
Commentaire : En s'appuyant sur un travail illustratif remarquable par la variété des traits, des forme figuratives et des couleurs associées, Johann Sfar recrée dans cette bande dessinée une ambiance morbide peu commune au sein de laquelle chaque personnage transmet sa spécificité figée : une mère bleutée au tempérament glacé et un père fantasmagorique sombre qui "ne se met jamais en colère" sont les repères éducatifs de Petit Vampire et de sa compagnie de monstres polymorphes. Traitée sur un ton anodin, et dans un style plaisant, l'interpénétration de cet univers macabre avec le monde des vivants passe pour naturelle, au risque de dérouter certains esprits sensibles. L'humour, qui dérange volontairement, tourne les peines les plus cruelles en dérision : la mort des parents, "perdus" pour Michel le petit orphelin, la vieillesse qui ridicule ses grands-parents,( et enfin l'holocauste, suggéré par une proposition de "signe de l'étoile" )ne prêtent pas forcément à sourire... Tant de causticité, adaptée à l'humour noir des adultes, et curieusement ponctuée par un comique de répétition scatologique, n'est pas vraiment adapté aux jeunes lecteurs.
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