Olivier Ferrienx
ne en 1963 a Bron, France.
1981-1985: Ecole des Beaux-Arts de Grenoble et de Lyon.
Depuis 1995 vie et travail a Taipei, Taiwan.
“Un matin la plaisanterie d’un coq enrhume me reveille.
Les idees a moitie endormies je vais aux toilettes, je me regarde dans la glace et remarque aussitot la face delavee d’un inconnu non Taiwanais qui me fixe du regard. Je reprends mes idees peu apres. Je suis un Francais qui habite, qui s’accroche sur une montagne proche de Taipei ou partout les herbes sauvages, les ombres des arbres, les monts qui s’etourdissent, tournent autour du ciel.
La-haut sur la montagne les valses des aigles se jouent avec des cris rouilles, les papillons metissent leur envol. En caressant les formes d’un acacia je regarde un nuage redevenu chat, je prete l’oreille aux ironies des oiseaux “5 couleurs”, j’applaudis les fucus a caracteres qui peuvent ressembler a mon allure etrange, je grignote le chuchotement des feuilles avec des yeux de fruits. Mais quand arrive une armee d’insectes, mon coeur se glisse a terre, ma gorge se coince.
Je suis oliway, en Francais je suis un olivier qui n’aime pas trop les olives et qui a tout moment avale pour survivre un verre de verdure.
Sous ma chevelure a gauche se cache en betises ameres une jonquille tissant sa toile pour me noyer. A droite un envol de liberte frise mes cheveux en riviere, nageant sur l’eau ma main redevient dessin avalant sans retenue des histoires aux oreilles de comedie. Des mots en series s’habillent espiegles accentues de coloris a l’utopie qui se digere.
Une brise en aventure minuscule m’appelle et me dit tout-haut -“veuillez attendre un instant!”
Je sors prendre l’air. Un aigle continue de voler.”